Le projet territorial de la Saâne a émergé il y a plusieurs années à la suite de problèmes d’inondations et de risques de submersion marine élevés. Les collectivités locales, aidées par le Conservatoire du littoral, la Région Normandie et l’agence de l’eau Seine-Normandie, ont décidé d’élaborer un « projet de territoire ».
Le projet territorial de la basse vallée de la Saâne
Depuis 2012, le Conservatoire du littoral anime le projet territorial de la basse vallée de la Saâne en travaillant sur une approche globale, comprenant un ancrage local et une concertation renforcée avec tous les acteurs (privés, publics, locaux, départementaux et régionaux). Ce projet intègre trois volets :
- appréhender le risque inondation en favorisant l’écoulement de la Saâne à la mer tout en répondant au risque submersion marine ;
- prendre en compte l’ensemble des usages socio-économiques de la basse vallée (riverains, usagers, agriculteurs, pêcheurs, touristes, …) ;
- améliorer la qualité du milieu (zone humide, continuité écologique, paysage, eau, etc.) et restaurer la biodiversité.
Les partenaires impliqués
Ce sont l’agence de l’eau Seine-Normandie et la Région Normandie qui financent l’animation du projet.
Le Conservatoire du littoral assure la coordination et la mise en œuvre avec un agent sur site.
Les partenaires, Etat, Région Normandie, Département de la Seine-Maritime, Communauté de Communes Terroir de Caux, Communauté d’Agglomération de Dieppe Maritime, Longueil, Sainte Marguerite sur mer et Quiberville sur mer (les trois communes de la basse vallée), les associations locales, les riverains, les usagers présents sur le site (agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, …), contribuent à la construction du projet via deux instances de concertation :
- Le comité technique, qui permet la co-construction du projet territorial et le suivi des travaux des bureaux d’étude. Il se réunit en fonction des besoins plusieurs fois par an ;
- Le comité de pilotage, qui est l’instance de prise de décision et de validation des travaux et se réunit une fois par an.
Plusieurs réunions publiques et ateliers ont également permis d’informer et associer la population locale.
Avancement du projet ces dernières années
Entre 2011 et 2014, la basse vallée a intégré le programme franco-anglais LiCCo (Littoraux et changements côtiers – Living with a Changing Coast) mené avec l’Environment Agency dont le but était d’accompagner les populations côtières pour comprendre, se préparer et s’adapter aux effets du changement climatique.
De 2014 à 2016 les orientations globales du projet ont été définies.
En septembre 2016, le comité de pilotage a validé la trajectoire globale du projet à court, moyen, long terme et les grands principes des actions à conduire dans les prochaines années à savoir :
- L’aménagement d’un ouvrage hydraulique de reconnexion de la Saâne à la mer,
- La relocalisation du camping de Quiberville et des bungalows de Sainte Marguerite sur Mer,
- L’organisation de l’ensemble des usages et de la valorisation touristique du site,
- La valorisation des milieux en restaurant les fonctionnalités des zones humides.
De 2016 à 2018, le Conservatoire du littoral et les maitres d’ouvrages étaient dans la recherche de financements français (Etat, Région Normandie et Département de Seine Maritime) et européens.
Le comité de pilotage du 18 décembre 2018 a officialisé le transfert du camping de Quiberville-sur-mer, élément important du projet territorial de la Saâne.
Lors du comité de pilotage du 11 septembre 2019, le territoire a réitéré sa candidature pour bénéficier des crédits européens, via l’élaboration d’un projet Interreg Franco-Anglais dénommé PACCo (Promouvoir l’Adaptation aux Changements Côtiers – Promoting Adaptation to Changing Coasts) avec l’Environment Agency et le site de la vallée de l’Otter (Devon). Il s’agit de disposer de 69% de crédits européens en cas de candidature retenue.
Dans le cadre de PACCo, deux opérations majeures figurent en termes d’investissement, ainsi que l’animation du projet :
- La relocalisation du nouvel équipement touristique de Quiberville (maitrise d’ouvrage communale) 6,9 M€ ;
- Le financement de réseaux d’assainissement et la station d’épuration de Longueil pour environ 4 M€ (maitrise d’ouvrage Communauté de Communes Terroir de Caux).
L’engagement de l’Union Européenne en 2020